Les mondialistes : "...de toute façon, l'allemand ne compte plus sur le plan mondial. Ce n'est plus qu'une langue régionale."

Oui, disent-ils, voilà pourquoi nos enfants n'apprennent que l'anglais et l'espagnol à l'école.

C'est prétentieux, et, surtout, c'est stupide.

Bien sûr, celui qui voit ses enfants devenus adultes voler de congrès en congrès entre Melbourne, Toronto, Tokio, Buenos-Aires, Johannesbourg et Stockholm, celui-là est obligé de se dire que ces deux langues leur seront indispensables. Mais 99 % d'entre nos enfants passeront 99 % de leur vie dans les 50 km qui entourent leur résidence principale. Et cette résidence principale, pour une bonne partie d'entre eux, sera tout de même en Alsace. Et celui qui va près de chez lui, outre-Rhin, sera tout de même handicapé s'il ne sait pas l'allemand. Sans compter que l'accès à l'histoire de notre passé local fait partie des connaissances les plus gratifiantes qu'on puisse avoir.

Mais de toute manière les gens qui s'expriment ainsi sont des rustres, car ils comptent pour rien tout l'héritage culturel de langue allemande qui est normalement aussi le nôtre. Entre les écrivains, la tradition religieuse régionale, l'accès aux archives, aux simples lettres de nos grand-parents, la liste est longue de ce qu'on brule en sacrifiant l'allemand sur l'autel du mondialisme.

Non, décidément, l'espagnol ne peut pas remplacer, chez nous, le contact véritable avec nos proches voisins et avec nos propres racines.