"Connaitre l'alsacien, ce n'est pas très utile pour apprendre l'allemand. Cela fait faire des fautes. A la limite, c'est même un handicap."
On ne devrait plus être obligé, en 2005, de réfuter une pareille absurdité. Juste deux faits aisés à contrôler :
- Les Alsaciens des générations qui étaient encore majoritairement dialectophones se débrouillaient généralement très bien en allemand, bien mieux en tout cas que ceux de maintenant, même ceux qui ont fait "allemand 1e langue". Je me souviens d'avoir entendu encore en 1969 un prof d'université (pas en Alsace) dire qu'au CAPES de Lettres, il faudrait pénaliser les candidats alsaciens parce qu'ils s'offrent tous des 16 et des 17 en allemand... Pensez comment j'ai réagi. Mais cela, c'était autrefois. Les Alsaciens ne s'offrent plus de notes pharamineuses en allemand : ils ne savent plus le dialecte.
- Les fautes qu'on peut faire en s'appuyant sur les habitudes dialectales sont faites aussi bien par les Badois, les Bavarois ou les Suisses alémaniques par que les Alsaciens ; et pourtant ils parlent tous allemand bien mieux que la quasi-totalité des francophones.
Oui, mais je connais un pur francophone lyonnais qui parle un allemand parfait...